On ouvre le Trésor

Malgré la légère appréhension (et si il n’y avait personne aujourd’hui ?!), c’est comme un rituel, nous préparons thé et café, puis installons le bus pour recevoir nos 11 participant.e.s ASEA … Et peu à peu c’est la joyeuse effervescence pour rajouter des chaises, car nous sommes 21 dans le bus, quiché-collé-serré.e.s et c’est le bonheur !

 

Christine nous propose un exercice simple, pédagogique et vivant, qui met bien en relation car on se regarde dans les yeux. On dit bonjour à chacun des prénoms qui nous précèdent puis « Je m’appelle… ».

Ça ressemble au jeu « Dans l’armoire de ma grand-mère, il y a… »

 

 Entendre nos prénoms et dire le sien et rire beaucoup

 

Aquila, Nadia, Sathivel, Nalini, Dalila, Antonia, Mona, Elif, Mabrouka au lieu de dire tous les prénoms lance « Bonjour tout le monde ! »... et tout le monde éclate de rire. Mohanaradj (radj=roi) fait semblant d’oublier le prénom de Kanista sa femme, nous rions. Estelle réussit brillamment l’exercice « Ouf, je n’ai pas Alzheimer » nous rions. Enfin, Axel prend sa feuille pour dire tous les prénoms, « Oh, la tricheuse qui prend son antisèche ! », nous rions encore.

 

 Quelles ont été vos impressions lors de l’accueil de mardi dernier ?

 

Sathivel : détente, ailleurs, doux, plaisir, on s’est endormi

Dalila : beaucoup d’émotions, les larmes aux yeux

Nadia : Quand le vent a soufflé, tout ce que j’ai ressenti revient. Elle chante Idir en kabyle, et Dalila la rejoint dans le chant.

Antonia : « Quand tu chantes le mal s’en va ! » C’est un proverbe portugais.

Mabrouka : Quand j’ai vu le bâton noir, j’ai pensé que c’était pour frapper. Et puis près, j’ai voyagé à la montagne avec les oiseaux.

Antonia : C’était tellement bien que j’ai envie de revenir aujourd’hui. Libre, pas de pensée, pas stressée, relax, extraordinaire.

Divna : impressionnée comme la 1ère fois, a aimé entendre « Quand l’enfant était enfant » tiré du film Les ailes du désir de Wim Wenders.

Elle lit, puis chante le poème « Les Souffleurs » écrit de sa main l’an dernier.

Christine : On est dans sa bulle ! Il y a la rue, la porte du hangar puis le chemin puis le bus.

Axel : On dit qu’on plane ! Au théâtre on laisse les problèmes au vestiaire.

 

 Lire un texte du Trésor dans sa langue maternelle, le traduire en français

 

Estelle a trouvé des textes dans leurs langues maternelles.

Il manque le soninké et le bambara pour Fatoumata. Et nous cherchons un texte en portugais du Portugal pour Sophie. Mona lit un poème palestinien écrit comme l’arabe égyptien, l’accent est différent.

Elif traduit en mot à mot un poème turc : « il a appelé, il a attendu, la route, il arrive, il aime bien,

elle n’aime pas, elle n’est pas intéressée, c’est l’homme qui demande ».

Nous rions. Les femmes espiègles se moquent gentiment des 2 hommes.

Fatoumata aidée par Alex : Fatoumata ne sait pas lire le soninké, alors elle apprend à Alex la sonorité de chaque lettre, Alex lit puis Fatoumata redit avec l’accent.

Antonia traduit un texte brésilien en mot à mot :

« Petit grain de riz, tu vas où ? Je veux voir la rivière puis la mer. »

Sophia et le hasard merveilleux ! Elle lit un poème en portugais trouvé par Estelle... C’est celui qu’elle avait appris et récité à l’école à 12 ans devant le président de Guinée-Bissau. C’était si beau qu’il lui avait donné de l’argent pour acheter une bicyclette, construire une maison, partir étudier avec son frère.

Elle est très très émue, elle veut l’écrire et l’envoyer à sa famille. 

Vishaya, Kanista, Nalini, Sathivel, Mohanaradj, chantent ensemble, c’est une berceuse en tamoul et tout le monde applaudit.

  

Merci pour l’espièglerie, la joie, les voix, les chants et les rires !

 

Dans le cadre d'un cycle de manufactures de langues en partenariat avec l'Association Solidarité Emploi Aubervilliers.

 

Verbatim d'Axel Petersen

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